dimanche, février 20, 2005

Melting Plot

A ceux qui disent bonjour du 91 ou 9-3 ou n'importe quel indicatif de département, je réponds "consternation du 31"

Alors que R.Hue continue à faire rire les jeunes et qu’Eric et Ramzy continuent à nous consterner (à moins que ce soit le contraire), alors que les infos n’annoncent rien de bon, alors que les hôtesses de l’air tombent comme des mouches, alors que Skyblog est en pleine expansion; après un coup de fil des témoins de Jéhovah, deux dents en moins et une semaine de vacances qu s’annonce, me voici de retour.

A vrai dire j’ai des sujets en pagaille depuis une semaine mais je ne sais plus trop tout ce que je voulais dire alors je vais faire un melting plot. Ce post sera protéiforme…ou ne sera pas. Les sujets abordés sont aussi bigarrés que les couleurs de mon slip ce qui n’est pas non plus sans rappeler les teintes successives de la crinière de Régine.


Tout d’abord commençons par un sujet qui a quelques semaines à savoir l’intervention de Raymond Barre sur la chaîne parlementaire LCP-Assemblée nationale: ceci est l’exemple même de la désinformation. Les présentateurs qui ont relayé le passage de l’ancien premier ministre ont tous annoncé: « Aujourd’hui Raymond Barre est intervenu pour défendre Bruno Gollnisch et ses propos »
Petit rappel des faits: Gollnisch qui n’est pas la moitié d’un con a lancé quelques propos révisionnistes pour ne pas faire tâche à côté du Fuhrer. Il a d’abord relativisé l’ampleur de la Shoah puis a mis en doute l’existence des camps d’extermination -un poncif éculé au FN- enfin il a affirmé que les soviétiques avaient une part de responsabilité dans ces derniers. Sur le point des camps, il a édulcoré en déclarant que c’était aux historiens de trancher. (Alors pourquoi de telles phrases ?)
S’en est suivie l’intervention de Barre qui a dit que Gollnisch était pour lui un homme bien et sympathique. Comme je me tue à le répéter à toutes les personnes que je rencontre: ce n’est pas parce que quelqu’un est sympa qu’il est forcément de qualité et que cela permet de pardonner ses défauts ou ses erreurs (cf La Chute).
Mais en aucun cas il n’a défendu les paroles du n°2 du Front, il a justement dit qu’il était convaincu que ce dernier ne le pensait pas et qu’aujourd’hui on faisait de la politique avec n’importe quoi.
Voilà pour mon rôle de redresseur de tort, les braves gens ont encore été victimes de la désinformation et déjà que Barre ne jouissait pas d’une image de marque reluisante sinon celle du nounours dans le Bêbête Show, elle n’a pas été amélioré. Mis à part ses opinions sur les acteurs de la politique, sa réputation n’était méritée qu’à moitié: son plan pour sortir de l’inflation était tout sauf naze mais la conjoncture avec le choc pétrolier lui a été fatale…

En vrac voici quelques sites que je vous conseille vivement soit parce qu’ils sont vraiment marrant et sont décalés contrairement à ce que l’on subit tous les jours avec le contrôle social, soit parce qu’ils sont d’utilité publique. D’ailleurs, à mon sens, l’humour décalé est bien plus pertinent et constructif que l’information qu’on nous distille chaque jour du fait de la vision alternative qu’il nous offre face aux problèmes intrinsèques à la société.

Le programme SETI est un programme mondial qui a pour but d’analyser les messages radios de l’espace. Néanmoins ils sont si nombreux et demandent une telle infrastructure que le matériel informatique mis à disposition pour analyser les données captées par « Big Ear », le radiotélescope se trouvant en Amérique Centrale et qui récolte toutes ces informations, n’est pas suffisant du tout. C’est pourquoi les chercheurs chargés du programme ont fait appel aux particuliers pour faire traiter par leur propres pc cette masse de données. C’est pourquoi sur le site seti@home on peut télécharger le logiciel qui prend une place résiduelle et qui aide la recherche.
Vous maîtrisez tout dans ce logiciel: la vitesse d’émission et de réception, la taille occupée par le programme sur votre disque dur. L’application se met en marche dès que votre ordinateur n’est pas utilisé, il traite les données et le résultat est renvoyé au centre SETI. Ainsi ont pu être découvert les pulsars qui sont des étoiles qui ont explosées et qui envoient un son régulier tout en traversant l’univers.
Le principal but de ce programme est bien entendu de découvrir un message extra-terrestre dans cet imbroglio radiophonique. Alors aidez la recherche elle a besoin de vous, a fortiori dans cette période de troubles avec l’Etat.

Du coq à l’âne, le site Nanarland vaut vraiment le détour, là-dedans vous trouverez chroniques de films, bio d’acteurs de navets en tout genre mais surtout des bandes son et vidéo qui valent chacune leur pesant de cacahuètes, on ne s’imagine pas le nombre de films pourris qui hantent les vidéoclubs perdus au fond de rue sombres. On y retrouve bien entendu les maîtres de ce style comme Steven Seagal, Chuck Norris, JC Vandamme, etc.
C’est une mine d’or pour se fendre la gueule sévère, en plus vous pourrez customiser vos répondeurs!

Côté musique je vous conseille l’excellent label breton Svetlaana qui fait (entre autres) dans l’emo, l’emo-core, le hardcore, le rock noise. Petit label indépendant qui promeut bien plus que les trois groupes présentés sur le site (j’essaierai de vous faire passer la liste des albums dernièrement sortis, il y en a pléthore et tous semblent être plus alléchants les un que les autres.
Voilou c’est pas très explicite mais que vous conseiller si ce n’est que vous pouvez acheter toutes les galettes présentées les yeux fermés ?

Enfin le site des Crobards qui est un site dédié à la satire sociale et notamment de tous les courants marginaux comme les goths ou les punks, les nerds (les deux webmasters sont d’ailleurs des keupons pure soupe). Ils parlent de toutes les composantes et caractéristiques de ces groupes "ethnologiques".
Et enchaînent avec ça des canulars et des grosses blagues telles la location de marginaux avec plusieurs forfaits différents pour moult occasions.
Le comble c’est que cette page lancée en 2004 pour déconner tombe sur l’écran d’un journaliste de l’émission Incroyable mais vrai de TF1 (ça alors !), celui-ci tombe dans le panneau (re-ça alors !) et demande s’il peut faire un reportage. Les webmasters sont plutôt abasourdis puisqu’ils pensaient être assez explicites et avoir assez forcé le trait dans ce canular pour bien faire comprendre que c’était faux. Après hésitation, ceux-ci acceptent et montent alors un canular encore plus gros qui marchera. Tout est sur leur site avec la mise en place de l’histoire bidon, du reportage réel et des suites de l’affaire. Bien fait car très complet mais un peu longuet.
Cette affaire laisse perplexe bien entendu face à la véracité des informations livrées par la lucarne et même si là c’est un divertissement, on peut facilement étendre le phénomène aux JT qui sont, eux, par contre, la grand messe de toutes chaînes et qui malheureusement n’échappent à la bourde de taille (Affaire Juppé qui avait fait mettre à pied notre Pujadas national et qui avait fait que Olivier Mazerolles ait donné sa démission mais ceci n’a pas eu de suite, alors quid ? En tout cas il ne nous aurait pas manqué pour un kopeck vu le poids et l’intérêt de ses interventions dans son simili débat: 100 minutes pour convaincre.)
Enfin très instructif, quoique pour une personne un brin réaliste ce ne serait pas du scoop: l’interview de Patrick Le Lay sur un livre qu’il a co-écrit s’intitulant Les dirigeants face au changement, où il explique le but business de la télévision, à savoir, vendre du « temps de cerveau humain disponible ». CQFD.
Quoique, soyons francs, pour regarder TF1 il faut déjà avoir peu d’occupation intellectuelle.

Voilà pour ce pot-pourri de ce qui me trottait dans la tête, c’est certes décousu mais le prochain qui sera lancé demain sera plus centré. Comme promis: bientôt mon post sur l’échec scolaire (surtout) caractérisant les banlieues (cadre général).

On dit que pour critiquer faut connaître alors pour tous ceux qui crachent sur les arabes, vous connaissez le sourire kabyle ?

jeudi, février 10, 2005

La firme se soucie de ton avenir

Il y a de ça quelques jours je suis allé voir un film à l’Utopia, que je vous recommande si vous n’êtes pas encore assez agacé par les bobos qui se montrent dans les hauts lieux de la "culture" tel le TNT qui est la vulgarisation à l’extrême et la négation du travail de tous ces auteurs de génie sous couvert de faire sur théâtre contemporain. Et si l’on prend le TNT comme exemple de théâtre contemporain ce dernier se résume à du cul, du cul, rien que du cul avec une pincée de dialogue sur un ton monocorde et un décor tout pourri fait en carton-pâte tout ça pour faire back to basics.
Pour revenir à mes bouquetins, le film que je suis allé voir s’appelle The Corporation et qui est fort trop bien. A défaut de vous faire un pitch pertinent (en tout cas ne l’espérez pas exhaustif) voilà ce que j’en ai retenu: quelle bande de cons ces américains!
Voilà, à bientôt.

C’était concis pour une fois alors pour renouer avec ma diarrhée verbale je vais poursuivre (vivats de la foule en délire).
En gros le film après avoir présenté la naissance historique des entreprises, quelle était leur forme basique, montre leur évolution, leur choix, leur pouvoir grandissant et surtout le développement mondial. Celui-ci donne lieu à une habile mais véridique démonstration de la correspondance parfaite entre le comportement des multinationales (et grosses entreprises en général) et celui des psychopathes. Ça fait déjà froid dans le dos quand ensuite on a droit au passage historique avec toutes les petites magouilles de nos chers entrepreneurs.
Par exemple, The Coca-Cola Company a créé, pour continuer à vendre sous l’Allemagne nazie ses produits, le Fanta. Pareil pour IBM qui a vendu et faisait contrôler par ses employés américains les machines qui permettaient de répertorier tous les déportés. On ne peut donc pas dire que cette dernière n’était pas au courant des opérations du IIIe Reich.
De plus on a eu droit à l’interlude famille Bush qui est certes un poncif éculé à l’Utopia qui pourrait lui donner –à tort- la qualité de critique simpliste et primaire de nos doux dirigeants mondiaux anti-ADM mais il n’en est rien. Même si les spectateurs dudit cinéma qui m’irritent plus encore que leur fiche de paie et qui sont nourris par ces messages continuels dans tous les films qu’ils vont voir (d’ailleurs faut commencer à avoir le portefeuille garni pour aller dans leurs salles obscures même si on est encore loin du Gaumont. Ca me fait penser à l’évolution de L’Huma tout ça) versent aisément dans l’anti-américanisme stupide et infondé (même s’il y a matière et ce qui confirme mes dires: faut vraiment être con pour pas pouvoir trouver un seul argument valable pour incendier les Texans).

Donc (suite à cette digression) on nous rappelle -et ce n’est pas assez dit- que le grand-papa Bush était le banquier secret du IIIe Reich alors qu’il était le conseiller financier de Roosevelt et faisait développer les mêmes infrastructures de part et d’autre des camps d’extermination.

Enfin tout le film est ponctué par les interventions d’acteurs émérites de la dénonciation de tous les méfaits du Nouveau Monde et de ses conglomérats en général, tels Naomi Klein (auteur de l’excellent No Logo), Michael Moore (même si son dernier film ressemble plus à « Michael Moore est super sympa et va titiller le sphincter des sénateurs méchants et sanguinaires ») ou d’autres protagonistes moins médiatisés comme le président d’une association qui vise à contrôler le respect des lois internationales du travail. Et surtout, big mega cadeau des réalisateurs: des vrais capitalistes qui sont vraiment à la tête de gros capitaux , responsables devant de vrais actionnaires, employant des vrais enfants vraiment sous-payés et qui dépérissent vraiment dans des conditions misérables.
Alors là c’est presque plus la peine de faire le reste du documentaire tellement leur témoignage est ahurissant, les personnes citées plus haut ont presque des propos des sympas à l’égard de ces derniers…
Ils annoncent la couleur sans détour et c’est presque irréel de les voir passer à l’acte (on se demande d’ailleurs si des traces de torture ne sont pas cachées par leurs habits). Remarquez, on comprend mieux après comment Bush a pu se faire réélire alors qu’on a découvert que la guerre contre l’Irak avait été planifiée avant le premier mandat, que les ADM n’étaient pas là, que l’échantillon montré à la face de l’ONU par Colin Powell (preuve incontestable de l’avancée sociale des noirs aux Etats-Unis) était de la farine ou un truc du genre, plus toutes les accointances avec les Ben Laden (d’ailleurs ils vont passer chez Pradel si ça continue) et j’en passe (Carlyle).

Voili voilou, on termine quand même sur une note "positive" avec la révolte en Bolivie suite à la privatisation de l’eau par une entreprise (qui empêchait à la population de récupérer l’eau de pluie), ceci permis par le pays en déficit; qui nous montre que la souveraineté du peuple n’est pas encore une utopie. Mais le terrible constat est celui que formule l’un des leaders de ce mouvement d’Amérique du Sud: il faut reprendre le pouvoir…

Réfléchissez à tout ça, le film est encore en salle jusqu’au 15/02 mais connaissant l’Utopia il restera pour plus longtemps ou mieux achetez le livre The Corporation : The Pathological Pursuit of Profit and Power (qui a son édition traduite je vous rassure) et tant qu’on y est parlez-en pour sensibiliser les gens.
Et n’oubliez pas: Ideas are bulletproof (The Pist)

mercredi, février 09, 2005

Suicidal Tendencies

Aujourd’hui bande de goonies nous allons parler d’un sujet riche en hémoglobine et barbituriques: le suicide! Cheer up dudes!
En effet le suicide est très développé chez nous bien que dans les pays scandinaves se soit pire. Mais ce qui est inquiétant -et c’est ce dont parle le rédac en ceRf- c’est la diffusion croissante des annonces de suicide sur les blogs. Comme le précise cet haltérophile ariégeois on est impuissant face à ce genre d’annonce.
1_parce que nous ne sommes pas en rapport direct avec la personne, et n’avons ainsi aucun pouvoir sur l’autre pour l’en empêcher
2_ on ne connaît pas ses problèmes pour pouvoir la sortir de ce mauvais pas

Alors au lieu de faire une kyrielle de réponses toutes faites, je vais essayer –tant bien que mal- de vous convaincre de ne pas vous suicider. Ca va être chaud! En plus je me démarquerai de ceux qui annoncent leur mort donc j’aurai plus de visiteurs (à moi les pépètes)

Tout d’abord: justifier ma démarche. Je suis catholique comme précisé avant, je n’approuve donc pas la suppression volontaire de la vie sous toute forme qu’elle soit sauf l’avortement où il est clair que dans de nombreux cas il est justifié mais la dérive des sportives se faisant inséminer par leurs entraîneurs ou les femmes avortant comme elles changent de chemisier me sort par les yeux (bien que je sois conscient que ce genre de pratique ne soit pas si répandue vu les modalités de l’opération…je me comprends) Je ne suis pas non plus contre la pilule ni les préservatifs et autres moyens de contraception. Mais ici la "pratique" visée est le suicide et je suis tellement contre (entendez par là "contre" car ému) que j’irais même jusqu’à avancer l’argument des dogmes: votre vie ne vous appartient pas. Seul Dieu en dispose. Attention, je ne dis pas que vous n’êtes pas libre dans la manière dont vous agissez, dont vous pensez, etc. mais les tenants et aboutissants ne vous appartiennent pas. C’est pourquoi il y a des guerres (les hommes sont totalement libres de tout contrôle et c’est le plus beau cadeau que Dieu nous ait fait même si c’est également la pire des choses puisque selon l’adage « l’homme est un loup pour l’homme ») mais vous ne choisissez pas d’être naît et vous ne décidez pas quand vous mourrez « Nul ne sait ni l’heure ni le moment » (les accidents peuvent paraître injustes et c’est pourquoi beaucoup de gens se détournent de la religion à la suite de ces tragédies puisqu’ils en veulent à Dieu.)
Ainsi on votre liberté et votre maîtrise est totale quant au contenu de votre existence mais pas quant au contenant.
Et le second point est qu’un suicide me touche bien plus qu’un massacre collectif. J’entends par là que même si je suis atterré par l’attitude de certains dirigeants, que je suis révulsé par les dictateurs de la trempe de Pinochet, Staline, Hitler, Kim-Jong Il, Milosevic, que la Shoah constitue un des plus grands drames de l’Humanité, les millions de morts, tous les chiffres astronomiques avancés ne me parlent pas et personne ne pourra se targuer du contraire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les témoignages individuels, les histoires personnelles, les récits simples ou courts comme ceux de Vercors sont bien plus significatifs et poignants puisqu’ils touchent à la vie de tous les jours, ramènent à notre échelle ces catastrophes, les rendent palpables voire "réelles" puisque ces évènements dépassent l’entendement. Ils créent une certaine proximité. Ainsi pour moi les attentats de Madrid m’ont plus touché que ceux du 11 septembre (l’attitude des Etats-Unis a aussi joué) étant plus proches, je connaissais la population, je suis en partie d’origine catalane, etc. Et l’annonce des suicides des deux jeunes filles disparues récemment près de Calais m’a plus ému que le tsunami. Cela peut paraître atroce comme constat mais ce serait de l’hypocrisie de dire le contraire: d’un côté des millions de morts à des milliers de kilomètres et de l’autre deux adolescentes avec qui j’aurais pu parler, dont j’aurais pu voir le blog…

C’est pourquoi j’essaie de me lancer dans ce post déjà longuet… Même si je suis d’accord avec Tyler Durden quand il dit « Vous n’êtes pas un flocon de neige unique et merveilleux, vous faites tous partie de la même merde prête à servir ce monde » il n’en pas moins vrai que vous êtes important chacun à votre échelle d’humain pour des amis, pour votre famille.

Il est vrai que cette dernière est souvent un poids pour les adolescents mais il faut comprendre le décalage qui existe entre les parents et leurs enfants: déjà d’une décennie à l’autre les différences sont ahurissantes, de plus l’évolution des adolescents d’une célérité extraordinaire en laisse plus d’un sur le carreau et engendre alors le phénomène bien connu de méfiance de l’homme face à ce qu’il ne comprend pas ou qu’il ne connaît pas (la locomotive, les francs-maçons, le surnaturel, les étrangers, les séropositifs: l’ignorance est le terreau idéal pour le racisme ou la discrimination).
Je ne vous demande pas ici d’excuser toutes les "brimades" que vous font subir vos parents (quoique vous soyez de plus en plus dorlotés par vos parents bien que vous ne vous en rendiez pas compte car vous ne savez pas ce qui se faisait avant. ex: j’ai connu les coups de ceinture, les gifles, les pains, les coups de pied, etc. Alors que pour la plupart d’entre vous c’est la suppression d’ordinateur ou de portable pour les faits les plus graves) mais de les comprendre mais surtout d’intégrer que tout ceci n’est pas pour vous nazifier mais bien pour vous éduquer. D’ailleurs le résultat n’est même pas à la hauteur des espérances puisque sans être réactionnaire je peux dire sans sourciller que le comportement des jeunes d’aujourd’hui est affligeant: plus aucune forme de politesse (vous vous parlez alors que vous avez encore vos écouteurs dans les oreilles) plus aucune attention envers les autres.

C’est d’ailleurs une des explications du suicide: l’égoïsme. Vous ne vous souciez plus d’autrui, vous vous morfondez sur vos petits ennuis, vos soucis de tous les jours, vous faîtes une fixation là-dessus et vous l’entretenez, l’amplifiez, alors tout prend des proportions énormes: chaque engueulade devient un crève-cœur et vous conforte dans votre schéma parents=gestapo/vous=incompris alors que vous n’écoutez même pas ce qu’on vous dit, vous vous enfermez tous seuls dans vos prisons de désespoir et de malheur.
J’ai également connu ça, les envies de suicide, j’écoutais de la musique tendance chat crevé et même si je pensais que je me déchargerais sur cette musique, je tombais de plus en bas et me racornissais petit à petit. Le seul moyen pour moi d’en sortir a été d’en parler. Pas à mes copains qui sont pourtant géniaux mais qui avaient le même âge que moi donc étaient tous aussi impuissants et n’avaient pas toutes les données du problème du fait de mon refus intérieur de dire certaines choses trop profondes ou trop intimes. Il me fallait donc quelqu’un de neutre, de plus âgé que moi qui pourrait ainsi avoir un recul suffisant et me guider vers les bonnes questions ou me donner des clés pour résoudre mes problèmes: quelqu’un d’extérieur.

Pour en revenir à la famille même si la confrontation est quasi inévitable à votre âge et tombe rapidement dans un cercle vicieux où chaque partie se renferme sur soi, se met des œillères, campe sur ses positions et ne fait aucune concession c’est à vous de vous de faire le premier pas. Il est indéniable que c’est extrêmement difficile, que cela demande de passer outre son amour propre, son schéma des relations parents/enfants mais malheureusement les adultes, encore plus que les adolescents (et c’est paradoxal j’en conviens) sont pleins de certitudes et auront défini votre éducation. Ainsi ce n’est qu’en faisant des efforts dans leur sens qu’ils penseront à revoir leurs positions; mais attention il ne suffit pas de faire un ou deux efforts, il faut que votre action s’inscrive dans la durée, qu’il voit un réel changement dans votre comportement, un changement sincère. Il n’y a qu’en cédant du terrain qu’un modus vivendi est possible.
Alors ils vous laisseront une certaine marge de liberté mais ne vous y engouffrez pas dedans en considérant que tout est acquis: rien ne l’est dans la vie, tout du jour au lendemain peut basculer du meilleur au pire (ceux qui étaient en l’âge de comprendre le divorce de leurs parents, s’il s’est fait brutalement abonderont dans mon sens). Les libertés progressives que vous accorderont vos parents doivent d’abord être utilisées avec parcimonie et mesure (c’est ce qui régit une vie idéale: la mesure dans tout, les actions autant que les opinions). Petit à petit un cercle, alors vertueux, s’installera et en maintenant vos efforts, du mou sera lâché de manière exponentielle. Certainement pas jusqu’à une liberté totale mais assez pour convenir à l’instauration de votre espace de liberté.

Viens alors cette notion d’espace de liberté. Vous reprochez souvent à vos parents de vous épier, de contrôler vos faits et gestes mais n’oubliez jamais que c’est dans votre intérêt même si cela peut prendre parfois une tournure excessive. Il est clair que votre privée ne concerne que vous mais dans certaines limites: vous êtes mineurs et si vos parents estiment qu’ils doivent prendre connaissance de certaines choses ils sont dans leur droit car si problème il y a, alors ce sera eux qui prendront face à la justice, ne l’oubliez jamais. Le seul moyen de limiter ces incursions dans votre monde est de leur montrer que vous êtes responsables, parlez de vos problèmes personnels (dans la limite de ce que vous voulez dire même si vos parents sont les personnes immédiates dans votre entourage les plus indiquées pour entendre vos soucis), vos notes même si elles sont mauvaises puis travaillez car le résultat ne sera que pour vous. Pour ceux qui voient la vie sur la route dans la rue d’une manière lyrique ils se trompent lourdement: une fois franchi le pas il est (très) difficile de se réintégrer, ne serait-ce que pour toutes les démarches administratives il faut avoir un domicile et si vos parents sont rancuniers c’est déjà coton de justifier une adresse, de plus le travail est difficile à trouver et ce de plus en plus au fur et à mesure que la droite avance ou que les socialistes restent immobiles. Bien entendu si vous ne vous décidez pas à vous en sortir pensez aux contrôles de police, les rackets entre bandes de sans-abri, l’hiver, dormir seul la nuit dans la rue, faire la manche, etc.
Sans pour autant tomber dans un scénario catastrophe, les mauvais résultats scolaires ne font qu’enfoncer la personne et entretiennent son malaise (et je sais vraiment de quoi je parle) et le seul moyen de renverser la pression c’est de travailler, il n’y a pas de solution miracle, c’est ainsi.
Enfin si vos parents vous pèsent trop, parlez-en avec eux, le dialogue est le meilleur moyen de résoudre les problèmes, ce n’est pas en se renfrognant et en les ignorant qu’ils vous laisseront tranquilles, la situation ne fera que se dégrader (cf. les américains en Irak). Mais quand vous parlez: restez calmes, soyez raisonnables dans vos requêtes et n’oubliez que de discuter et dans votre seul intérêt. Néanmoins cacher certaines choses tout en veillant à ce qu’on ne puisse pas s’en apercevoir est préférable (consommation de drogues, etc.)

Les amis maintenant. Comme précisé plus haut, ils ont –souvent- le même âge que vous et ne bénéficient donc pas plus de clairvoyance que vous, même si certains peuvent être plus mûrs que la moyenne. Leurs parler de vos problèmes est certes rassurant, légitime et bénéfiques car il faut dire les maux, il n’en reste pas moins que les conseils donnés seront parfois pertinents mais ne résoudront jamais tous vos problèmes.
Pour ceux qui auraient des velléités suicidaires, n’oubliez pas que vos amis et d’autres gens tiennent à vous: c’est incroyable comme on redécouvre son entourage au fil des années, certains que l’on jugeait inintéressants se révèlent être des personnes formidables alors si vous sentez un mal-être ou abandonnés, confrontez vous à votre entourage, parlez, faîtes connaissance vous vous rendrez compte que les gens dignes d’intérêt sont plus nombreux que vous ne le pensez. Je le répète: s’emmurer dans sa peine ne fera qu’empirer les choses.

Pour terminer le suicide est irréversible, vous pouvez vous reconstruire avec le temps et améliorer vos relations et régler vos problèmes alors que mettre fin à ses jours n’arrange rien, au contraire il laisse une multitude de personnes (plus importante que vous ne puissiez l’imaginer) dans la douleur, dans le regret de ce que vous ETES, qui a de la valeur aux yeux des autres et de Dieu. Mourir vous privera de moult rencontres toutes plus intéressantes les unes que les autres, sans parler des expériences formidables de la vie et le trou béant laissé par votre départ ne sera jamais comblé. Il est évident que de sortir de cette mauvais passe demande du temps (donc de la patience) et des efforts mais les bienfaits que vous en retirerez sont inestimables. Rien n’est jamais joué dans la vie (je me répète mais c’est essentiel) alors ne croyez pas que votre sort est inéluctable et surtout ouvrez-vous au monde, ne gardez rien pour vous.
Vos parents bien qu’extrêmement chiants font beaucoup pour vous sans que vous vous en rendiez compte et cela peut même être souvent pris comme des contraintes: vous estimerez ces efforts à leur juste valeur plus tard alors il faut vivre. La vie est un cadeau qu’il vous transmettre, louer et proclamer à la face du monde. Chacun d’entre vous possède une force extraordinaire et les moments de lassitude ne sont que passagers (même s’il est vrai qu’ils s’étendent souvent dans le temps) alors grâce à vos amis et des tiers vous vous en sortirez quoiqu’il arrive et vous connaîtrez un avenir meilleur j’en met ma tête à couper. Ne sombrez pas dans votre peine elle ne fait que vous tuer à petit feu et si c’est parfois agréable de s’ériger en bouc émissaire ou souffre-douleur pour se faire plaindre, le bonheur qui vous attend avec les personnes qui vous entourent après ces moments difficiles est incomparable.

Voilà c’est fini. Je sais pertinemment que nombre de lecteurs (et j’espère qu’il sera conséquent) me trouveront dogmatique et sentencieux mais tout ce qui est décrit ici n’est autre que les conclusions que j’ai tirées de 5 ans de combat contre mes parents divorcés (doublant le problème au lieu de le diviser) et surtout moi-même. Il me semble que c’est le meilleur moyen de s’en sortir et j’aurais été heureux (sans fausse modestie) de trouver un pareil texte lors de mes déboires et de ma vie pendant cette période qui n’a été que torture intérieure et douleur incessante. Mais maintenant je vis, je suis heureux et je le souhaite à tous sur cette terre et particulièrement aux jeunes de notre âge qui se sentent incompris et sont des aveugles dans la nuit. C’est fait…je suis tombé dans le travers que je reproche aux blogs: raconter sa vie.
En espérant qu’il sera utile à quelques uns d’entre vous pour adoucir leur peine ou régler (une partie) de leurs problèmes dans le "moins pire" des cas et/ou éviter de commettre l’irréparable au pire.
« N’ayez pas peur de vivre dans un monde où Dieu même s’est risqué! » Et n’oubliez jamais au grand jamais que l’amour est la clé de tous les problèmes quelque soient leur taille et leur type, l’amour couvrant la patience, la mesure et le dépassement de soi (votre amour propre ce sera déjà assez).

mardi, février 08, 2005

Java, c’est pas de la menthe à l’eau !

Tout d’abord chers enfants enfant je tiens à saluer le magnifique record qu’a atteint un automobiliste avec ses 9,73g/L d’alcool dans le sang ce qui me permet de faire une digression sur l’excellent groupe Java qui fait un mix rock/rap/accordéon et qui illustre parfaitement l’esprit franchouillard de la beuverie.
Pour rester plus sérieux je dénoncerai ici, non pas ce pauvre homme qui, paraît-il, était accablé (mais ça en s’en fout, moi aussi j’ai des problèmes: ce matin impossible de me décider sur la couleur de mon moule-boules) et qui de plus n’a fait aucune victime, même pas lui (ni mon moule-boules d’ailleurs).
Outre les bitures primesautières qui jalonnent nos vies d’adolescents ou de jeunes adultes et qui sont plus moins légitimes (thème développé par Nico) le vrai problème de fond et qui ne touche pas que la France, loin de là et heureusement: c’est l’alcoolisme latent. Vous avez peut-être déjà remarqué une personne de votre famille qui se fait plus de la moitié d’une bouteille de pinard à elle seule en un repas et qui souvent le soir s’accorde un verre de tord-boyaux. C’est ce que l’on appelle l’alcoolisme insidieux où la personne ne prendra que du vin à table, ne boira quasiment jamais d’eau et sans pour autant être éméchée sera dépendante de l’alcool. Sans parler des risques automobiles qui sont –je suppose- moins graves que ceux d’une soirée ponctuelle très arrosée et là, pas qu’au vin, c’est une drogue qui tue à petit feu, qui rend extrêmement dépendant, agit sur l’humeur et les réactions (ipso facto) mais surtout qui vous fait attraper une cirrhose (dans la plupart des cas) qui est aussi douloureuse qu’un bon ptit cancer. Alors gardez l’œil ouvert et le bon (comme Le Pen) et prémunissez-vous autant que les membres de votre famille de ce fléau.
Conclusion: un petit pas pour l'Homme un grand pas pour l'Ebriété.

lundi, février 07, 2005

Il reste du chemin...

La réforme Fillon fait beaucoup d’émules en ce moment. Tant dans le milieu de l‘enseignement que lycéen et c’est bien sur cette part de la population que se posent mes plus lourdes interrogations. Je ne comprends pas leur soudain réveil et ils n’ont pas l’air de se l’expliquer non plus. Les grands points de cette réforme sont:
- la promotion des langues vivantes dans le tronc commun avec la première langue enseignée dès le CE1, CE2 et la deuxième dès la 5e. C’est donc un atout pour des djeuns de la balle qui multiplient les néologismes franglais et se disent sans frontières, sans barrières, pas racistes mais quand même, etc. De plus -bande de drogués- qu’y a-t-il de mieux que de parcourir le vaste monde et de se nourrir de la diversité culturelle des civilisations alentours? Pour se faire n’est-il pas nécessaire et même indispensable de maîtriser quelques phrases voire pouvoir comprendre l’interlocuteur ? De plus vous pourrez regarder Hartley cœur à vif en VO jusqu’à ce que vos yeux explosent ou que le yaourt périmé qui vous sert de cerveau fasse une apoplexie. Ou sinon, pour vous sortir du marasme intellectuel qui vous caractérise, un bon épisode de Six Feet Under.
- la scolarisation des handicapés ce qui permettra de créer une nouvelle option : auto tampon
- les bourses du mérite multipliées, ce qui est excellent car cela permettra de compenser la non application de la discrimination positive qui est malgré tout très discutable. Ainsi les enfants voulant vraiment travailler, leurs parents s’y investissant (même si parfois ce n’est pas la bonne volonté qui fait défaut mais les capacités) seront récompensés.
- la publication de la carte scolaire, c’est-à-dire le libre choix pour les nouveaux enseignants de choisir leur établissement selon leur rang de sortie. Alors là deux remarques me sortent par les naseaux (une par chaque narine): autant cela va créer, il est certain, des disparités sur le plan géo-social mais regardons les jeunes profs remontés à bloc, pleins de bonnes intentions, avides de transmettre leurs connaissances aux plus jeunes, rêvant de lendemains chantant où, dans les coquelicots, tous les enfants du monde entier feraient une ronde en récitant l’alphabet et se raconteraient les livres qui les ont passionnés; ceux-là même se retrouvent démoralisés, blasés et souvent vieux con avant l’âge du fait de leur passage dans les ZEP ou autres établissement difficiles. Ceci à causedu peu d’entrain des élèves (même si beaucoup de facteurs entrant en ligne de compte expliquent ce peu d’assiduité; ce qui fera l’objet d’un autre post) et du rôle d’assistant sociaux et/ou de flic qui leur incombe. D’ailleurs les réductions d’effectifs en surveillants et personnels des établissements ont encore une fois fait empirer et s’étendre la tâche des enseignants qui relevait déjà de l’impossible. Et cela a encore brillamment prouvé que le social à l’UMP se résume à des effets d’annonce (cf. Borloo). En effet, ce sont ces mêmes profs -bande de [face de] clafoutis- que vous conchiez tous les jours qui ont dû se farcir des enfants de votre âge qui eux, n’avaient pas tous les avantages matériels et la culture à portée de main dont vous pouvez bénéficier tous les jours mais que vous dénigrez hautainement en allant jouer à la Playstation ou en vous abrutissant de séries toutes plus débiles les unes que les autres qui conduisent inexorablement à la mondialisation de vos goûts et de vos esprits qui devraient être critiques. Ceci rejoint mon propos sur les langues étrangères: les adolescents, spécialistes des combats perdus d’avance, s’insurgent à table, devant leurs parents socialistes de la première heure (entendez par là: adeptes du mitterandisme) pour leur expliquer au milieu d’un verre de coca et d’un décrassage express des bagues coinçant les bouts de tartiflette que la mondialisation c’est trop naze, que c’est mené par les américains qui sont cons parce que…parce que…Bush il est con. (Rappelons que Jennifer Lopez qui se targue de ses origines du Bronx, n’hésite pas à s’acheter des manteaux de fourrure véritable tout ça pour cacher son gros cul est ainsi une des icônes de la consommation libérale et outrancière, mais reste adulée par nos rejetons adorés). Alors qu’il font leur putsch à table et tergiversent autour d’un glaçon/carafe pour tout le monde (grand prince) au café du lycée (trop hype) ils ne savent même pas reconnaître les avantages du système libéral qui marche bien en soi mais qui n’est acceptable (selon moi) qu’avec un développement durable et effectif pour les populations qui sont « envahies » par les nasty multinationales dont le post suivant sera le sujet. A leur échelle ils peuvent endiguer cette frénésie du bénéfice qui nie toute forme de culture et d’intelligence dans les populations payées quasi au seuil de pauvreté. En échangeant avec des étrangers, en parrainant un enfant par le biais de leur classe ils aident les différences à survivre et permettent l’éducation d’un enfant ce qui lui sera bien plus profitable que de refaire le monde entre crétins égoïstes malgré leurs beaux discours. L’autre réflexion qui me vient quant à la publication de la carte scolaire (je sais c’est laborieux) c’est qu’il est clair que les établissements défavorisés cités plus haut seront pénalisés lourdement par la fin d’approvisionnement en profs motivés et plus compétents que leurs camarades de promotion. Même si ceux qui sortent du concours sont bons, les meilleurs ne se risqueront plus à aller se faire laminer en zone trouble. Alors de ce point de vue cette réforme est fort discutable. Mais ne vaut-il pas mieux renforcer l’émulation dans les classes déjà favorisées pour créer une locomotive pour le reste de la population? Je ne le sais ni et que Dieu nenni.
- la réforme du bac avec un contrôle continu pour toutes les matières sauf quelques-unes restant évaluées par un examen me semble être une aberration. Quand bien même nombre de personnes se retrouvent pénalisées par ce système certes équitable mais aveugle: le sujet ne les inspire pas, problème au moment de l’épreuve, correcteur sadique font que certains malchanceux se tapent une caisse alors qu’ils ont bien carburés pendant le reste de l’année; cette refonte du système va créer (parallèlement à la nouvelle répartition des profs) un bac à deux vitesses avec ceux étant dans de bons établissements, bénéficiant d’une qualité d’enseignement incomparable par rapport à d’autres (d’ailleurs cette différence est loin d’être due aux capacités intellectuelles des élèves). Et ceux étant condamnés à suivre une formation médiocre, soit à cause de la carte scolaire soit faute de moyens, et qui se retrouvent sans bons résultats alors qu’ils ont des capacités. Ainsi les différences (discriminatoires là) seront accrues ce qui conduira à un diplôme ne reflétant plus les efforts de chacun mais son origine socio-économique.
- Enfin la suppression des TPE qui est une excellente chose est contestée par de nombreux lycéens (et c’est d’ailleurs leur principale revendication) alors qu’il est de notoriété publique qu’ils ne servent à rien si ce n’est pour se retrouver entre potes, faire les cons, utiliser internet pour tout sauf pour le travail, etc. On assiste donc à l’apologie de la glande, du refus du travail et de la défense féroce d’un des derniers bastions de l’esprit « les sous doués ». Il est affligeant de voir une tripotée d’adolescents descendre dans la rue tout ça pour préserver 2h dans la semaine qui ne leur sert qu’à fumer une clope et se gratter les couilles. Non content d’avoir des profs de plus en plus coulant (le tribut est lourd pour ces derniers: salaires bas, maque d’effectif, dépression à répétition: part importante d’enseignants dans la population psychiatrique) des travaux de plus en plus mâchés et des compétences requises toujours plus faibles ils nous gonflent pour défendre une aberration du système éducatif: du temps perdu et des salaires versés pour rien.

En somme je reste très sceptique quant à cette réforme et ne suis pas plus convaincu du bien-fondé des manifestations qu’elle a engendré. Il reste beaucoup de retouches à faire et c’est peut-être dans ce sens que va agir Fillon en révisant son projet de loi pour le faire passer sans trop attirer la ire syndicale mais surtout en bricolant au niveau des normes: les principales mesures passeront en lois avec un rapport attaché à celles-ci et qui sera appliqué par des règlements sinon des nouvelles lois seront présentées dans le projet pour compenser les articles retirés.

Errare portugalum est. Dieu me tripote. A demain.