mercredi, septembre 12, 2007

Le communautarisme

Ce sont les bobos qui mettent leurs enfants dans des écoles privées, qui paient à prix d’or des établissements de soutien pour que leurs enfants puissent accomplir la reproduction sociale. Mais ceux-ci continuent à voter PS pour s’en laver les mains et pouvoir encore se dire en accord avec leurs « convictions ».

C’est l’impossibilité pour un nouveau Pierre Desproges d’émerger étant donné que seuls ceux qui ont souffert peuvent en traiter, sans même parler d’en rire. Chaque groupe d’individus, quelque soit le critère qui les relie, sont les seuls dorénavant à pouvoir traiter des thèmes qui les touchent de près ou de loin.

Ce sont les habitants des « banlieues » qui se regroupent parfois et qui se mettent à critiquer le pays dans lequel ils sont nés et à aduler une réalité déformée -pour ne pas dire mythique- de leur non-pays d’origine.

C’est une frange des noirs (pour la plupart) qui adopte les artefacts, les us et les manières les plus outrancières d’une culture occidentale ultra-libérale qui porte aux nues la violence, l’argent, le pouvoir, le machisme, la vie facile, la drogue : le gangsta rap et son bling bling censés représenter la réussite sociale blanche (cf. Live rich or die tryin’ de 50 cents). Ceux-ci en devenant une sous-culture encore plus marginalisée.

Ce sont les intégristes de tous poils:
- les catholiques qui vivent et pensent comme des pharisiens (la Fraternité Saint
Pie X ou encore des membres de certains syndicats étudiants qui se fondent sur une intolérance originelle et qui se ferment petit à petit dans une vie maussade et ultra sectaire).
- Les juifs -orthodoxes ou pas- qui vivent dans une terreur paranoïaque constante. Qui ne voit d’autre salut qu’un état d’Israël puissant et qui devra être respecté quoiqu’il en coûte. D’autres encore qui voient le moindre fait ou geste comme une atteinte à leur espace vital (ex : le rabbin ashkénaze Meir Lau contre Mgr Lustiger [A noter que celui-ci s’est depuis réconcilié avec le cardinal Lustiger])
- Les « pharisiens musulmans » qui lancent des fatwa à l’envi (ex: une lancée contre la ministre des transport pakistanaise qui a pris dans ses bras son moniteur de saut en parachute après un saut en parachute ou encore Salman Rushdie).

Les ivoiriens et tous les autres peuples d’Afrique qui connaissent une soudaine allergie aux occidentaux ou aux blancs plus particulièrement.

Les rastafaris qui réclament une terre en Afrique ou aux Etats-Unis réservés aux noirs.

Les russes envers les géorgiens, etc.

Les frères Kaczynski et toute la fine équipe gouvernementale polonaise et leurs décisions.

La purge anti-communiste dans quelques pays de l’Est notamment en Slovaquie.

Les indiens natifs parqués dans des réserves.

Moi qui ne fait pas plus d’efforts que les autres pour s’ouvrir à autrui et qui, au lieu de lutter contre ce phénomène alarmant se replie sur soi. Et qui sent que ce post va me coûter cher.

Les invasions barbares

De retour de vacances, je poste à nouveau. Toujours rien à raconter ou plutôt toujours rien écrit alors que j’aimerais parler de tant de choses.

Je ne vous ferai pas l’affront de vous raconter mes vacances au milieu du vulgum pecus mais je vous ferai la remarque suivante.

Je ne suis pas ce que l’on peut appeler un monstre d’érudition ou d’intelligence. Mais tel Kulilin avec la puissance, j’ai la capacité d’apprécier avec justesse la culture générale et l’intelligence des gens, bien que ces deux éléments me fassent défaut. Certains me disent le contraire mais dans l’absolu non, je n’ai pas la capacité de formuler de grandes réflexions, tant par leur originalité ou leur justesse que par leur envergure. J’ai un gouffre en lieu et place d’une culture générale et plus particulièrement littéraire.

Or quand ces personnes m’affirment le contraire -toute proportion gardée- elles le font en prenant un point de vue relatif.

Alors oui, par rapport aux lecteurs de Closer et autres Public et par rapport à ceux qui n’ont aucune notion historique ou politique j’ai quelque avance.

Cependant pourquoi se baser sur eux ou sur le français moyen pour juger du degré d’intelligence ou des connaissances de quelqu’un ? Pourquoi pas au contraire prendre comme étalonnage les plus brillants d’entre nous, les personnes en prépa ou ceux qui sont passées par Normal Sup’ par exemple? [cette liste est loin d’être exhaustive, mettez ici la filière ou la qualification de votre choix]

N’est-ce pas déjà un moyen de tirer vers le haut notre entourage qui plonge inexorablement vers le néant intellectuel et l’autosatisfaction permanente ? Pourquoi systématiquement répondre lorsque des critiques sont formulées à l’envers de quiconque « Oui mais il est sympa » ? Tout le monde est sympa mais ce n’est pas ce qui fera avancer notre pays ni l’Humanité (je parle bien sûr du journal). D’autant que celle-ci est bien souvent plus qu’aléatoire pour ne pas dire uniquement de façade.

Plongeons nous dans les dictionnaires, les livres, les encyclopédies, les films qui ont plus d’intrigue que Transformers ou les 4 fantastiques et avançons vers un avenir de connaissance et de réflexion. Ne serait-ce que notre démocratie sera revitalisée.

Pour conclure cette saillie élitiste -et bourgeoise diront certains- voici une anecdote réelle. A la sortie du lycée, le jour de la fin des cours alors que mon esprit vagabondait déjà sous d’autres cieux (deux rues plus loin, au bar d’une célèbre place), je remarquais trois adolescents le sourire aux lèvres et la cigarette entre, en cercle autour d’un objet en flammes. Je m’approchais, non pas pour porter les premiers secours mais parce qu’ une pyromanie latente m’a toujours habitée.

Quelle ne fut pas mon horreur quand je m’aperçus que l’objet incandescent était un livre et ces trois barbares de raviver la flamme régulièrement. Ils avaient mis le feu à un livre qu’un professeur les avait fait étudier pendant l’année.

A ce moment je repensais à tous les autres élèves de mon âge, suffisamment grands et informés pour avoir connaissance des milliers d’enfants qui travaillent soit par obligation soit par sacrifice pour faire vivre leur famille et qui se plaignaient pourtant de suivre des études, d’avoir des profs stupides et inintéressants selon eux. Ces personnes constituaient la jeunesse dorée toulousaine, allaient dans un des établissements les plus réputés de France et n’étaient pas plus intéressés par une formation alternative ou la vie active. Ils se complaisaient à flâner dans les cafés et à répondre aux professeurs désemparés de voir ces jeunes, qui n’étaient plus soumis à l’obligation légale d’être scolarisé rester pour subir leurs cours et leur faire sentir.

Ils se pliaient à cette obligation -dorénavant- parentale de mauvaise grâce tout simplement pour pouvoir bénéficier en contrepartie de leur argent.

Ainsi tous ces jeunes cons se permettent de snober (c’est le cas de le dire) l’enseignement et la culture. Soit, les idiots ne feront que flatter notre ego et c’est tant mieux. Mais que penser de ces attitudes ?

Tout simplement et sans crainte de lâcher de grands mots : le retour des barbares.

Les autodafés et destruction de culture en tout genre avaient, elles, au moins un motif : les talibans ont détruits les buddhas géants car ils les jugeaient impies, les nazis brûlaient des livres car considérés comme contraires à leur doctrine, l’Inquisition jugeaient les ouvrages brûlés hérétiques, les iconoclastes et autres barbares ont détruit les lieux ou œuvres religieuses contraires à leurs cultes. Et Jean-François Copé a roulé avec un rouleau-compresseur sur des Rolux car il s’agit de contrefaçons…je m’égare.

Dans l’absolu tout ceci est répréhensible mais explicable alors que là, ces trois crétins que ne faisaient-ils pas ? Ils ont brûlé un livre car celui-ci leur a pesé pendant une année. L’ennui et l’hermétisme à une œuvre ont été les seules raisons qui ont poussé des personnes à brûler une œuvre.

Le ciel s’assombrit, les barbares sont chez nous et nous les avons créé. En lutte !