mardi, avril 11, 2006

Sick of you all

A défaut d'avoir des choses à dire j'écoute les autres parler en ce moment (signe de mieux s'il en est). Et dans les autres j'intègre la musique. Si mes derniers choix ont laissé quelques uns mitigés qu'ils sachent que j'ai beau être le maître du monde je ne fait pas que dans l'underground ultra-architecturé. Les choses simples sont excellentes, autant musicalement que dans les paroles. Même si souvent des poncifs nous sont inlassablement resservis, ils sont utiles, il faut régulièrement des piqûres de rappel même pour des choses évidentes voire qui tombent sous le sens mais qui à force de l'être ne le sont plus. C'est pourquoi j'ai choisi ce texte de Pennywise que je trouve vraiment très bon, simpliste mais tellement vrai. Applicable à nous tous, occidentaux bouffis d'ingratitude et d'individualisme (pas de référence au CPE là dedans). Là aussi c'est un poncif mais vu l'heure je ne vais pas me laisser aller dans une autre dissertation à deux sesterces dont j'ai le secret.
Ce texte peut aussi s'appliquer à moi dans un sens...cherchez si vous n'avez rien d'autre à foutre.

Pennywise - Anyone listening
Down below beneath a burning hot sun
Out civility's waking up
Hate your neighbor 'cause he's not your kind
Fell out of favor, now he's out of luck

Get in your car, fuel up and get a job
You got no worries, you don't care that much
Pass the beggars as they lie out on the street
Just look away and roll your windows up

You don't have to worry
He's not one of us
Yeah


Is there anyone listening
To this beautiful tragedy
Is there anyone watching
This wonderful nightmare

Don't care much, you'd rather kill

Check out Johnny as he plays out on the street
Keeps to himself, he doesn't say too much
Can't get along with the kids in school
Likes to make bombs and blow things up

His mom and dad think everything's fine
They got no worries, they don't care that much
All that tension bottled up inside
One day soon now he's gonna erupt


Et le premier qui vient me dire que je fais de la merde en ce moment sur mon blog et ben... et ben c'est pas parce qu'il a raison qu'il est obligé de me le dire. Zut!

mardi, avril 04, 2006

Musique: et le monde sera meilleur

Je reviens à peine du concert de Selam et de Chevreuil et là je dois dire une chose: oui!
Oui à chevreuil qui est tout simplment ma plus grosse expérience live de toute ma vie entière de a à z, depuis le début de ma vie...(à savoir que je n'ai pas trop non plus usé beaucoup de Vans dans les lieux de musique festive plus ou moins brutales). Quand on entend ce genre de groupes on a envie de dire aux autres qui font de la musique d'aller se raser la tête, d'enfiler un survêt et de partir faire de l'athlétisme.
Ca m'ébaubit passablement de voir comme la musique est salvatrice pour bon nombre de nos contemporains et notamment à mon jeune âge: une formation qui décalque un peu sa grand-mère et paf! c'est l'euphorie!(voyez comme je m'estime: de mon cas particulier, j'en tire une conclusion générale)
Parce que moi je suis un mec comme ça moi: de la musique et ça repart. Bref quand je pense que lorsque j'avais vuPlacebo j'étais sorti somme toute guilleret (ceci certainement dû à mon adolescence naissante et surtout à leur reprise de where is my mind qui au passage est la chanson que je chérie le plus) ben là depuis ce soir...je vois vraiment plus du tout pourquoi ils roulent des mécaniques. A côté de chevreuil ce sont des gros cacas.
Voilà c'est dit; comme je sais que de grand pontes financiers passent sur mon blog: n'hésitez pas une seconde, signez-les, vous ferez un acte de salut public et les bitches style crunk se jetteront sur vous.

lundi, avril 03, 2006

A million miles from home

En ce moment je post souvent parce que c'est pas la méga joie de vivre... Pas que je veuille vous imposer mes relents biliaires mais là comme je pète un peu trop la forme j'en profite pour vous en donner un peu.
Ces temps-ci j'aurai voulu poster des considérations nombrilistes (ça c'est pour moi) de la trempe de Circé mais n'est pas Baudelaire qui veut (ça c'est pour elle). Je suis passablement entretenu dans ma haine ordinaire par les joyeux drilles que sont Converge, Madball, Hatebreed pour ne citer qu'eux. Les deux derniers ne révolutionnent en rien la musique mais il est bon de se faire saigner les tympans de temps à autre avec de la testostérone fadement assaisonnée de sueur toute masculine. Et c'est la joie qui m'envahit quand j'entends les chanteurs de ces formations chanter "I don't need your respect". Il est bon de s'entendre des évidences, bien lancées et qui font vraiment patatrac quand elles atterrissent pour ne pas dire broient des os en se ramassant telles des bouses éjectées avec vigueur.
En ce moment la découverte d'évidences c'est mon truc vois-tu cher lecteur? Je viens de me rendre compte avec stupeur et naïveté que mes amis -surtout les amies- si ils aimaient parler avec moi c'est peut-être tout simplement parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas à jouer de petit jeu avec moi, ils peuvent me dire ce qu'ils ont à dire et je ne les enverrai pas bouler ou chercherai une réaction particulière qu'ils n'ont strictement aucune envoie d'avoir... Trouducutal ce que je raconte.
A l'esprit me viennent à l'instant (et inversement) deux phrases: Rise of brutality (nouvel album de Hatebreed) qui me fait dresser le kiki comme expression quand je le dis et euh... j'ai oublié la deuxième en fait. "Loser forever ? -Oui?! C’est moi"

Voilà, donc...j'appartiens à la race de la haine, nul n'y peut rien, même pas les gens formidables que j'ai la grâce d'avoir comme amis, peut-être Dieu qui sait? La seule échappatoire qui me semble possible est l'investissement dans les autres: faire ce qu'ils attendent d'un ami tout simplement. Les savoir heureux et peut-être alors, une fois le sentiment d'avoir fait quelque chose d'utile, penser à relever la tête et se dire "Ben mon gars! T'as pas perdu ton temps pour une fois, ça faisait belle lurette mais pioutain qu'est-ce que c'est bon!"
Voilà, je crains que mon blog ne vire en journal intime et ça, c'est lourd. Non seulement parce que je pense que dès lors il n'y aurait plus que quelques sorry few qui viendraient voir ça et puis je ne veux pas tout raconter merde.

Pour en revenir à la phrase de Madball, je vais être pédant mais très franchement, après le nombre astronomique de discussions que j'ai eu avec pleins de gens sur la religion, le cpe, le blocage (pour citer les sujets chauds), la politique etc. une phrase m’a souvent été dite: "je respecte tes idées!" Ah...très bien, très heureux pour toi, envoie une boîte de chocolat à l'heureuse élue mais qu'est-ce que tu veux que ça me foute?
Et oui cher public, quel intérêt de savoir qu'on a le respect de pauvres types que l'on conchie allègrement? (je vous rappelle que je souffre de misanthropie) Pourquoi dire ça à quelqu'un que l'on ne reverra pas et que l’on aura oublié dans la minute qui suit? Quel intérêt j'en retire qu'un type imbu de lui-même et qui croit encore au grand soir (ah oui, rappel pour les deux au fond de la classe qui ne suivent pas: je suis assez désabusé en plus d'être catho, sans affiliation politique, sectaire et acide) viennent me dire au milieu de plusieurs gouttes de Pflug qu'il respecte mes idées? Je vais dormir mieux ce soir? Ca va remplir mon portefeuille? Je vais avoir Naomi Campbell dans mon lit en rentrant? Mes amis m'aimeront plus?
Non Nicolas, ce dont j'ai besoin c'est du respect de mes amis qui me connaissant tel que je suis: chiant, à tendance dépressive, casse-couilles avec un humour de merde mais une capacité d'écoute acceptable (parce qu'il faut bien arrêter de s'enfoncer à un moment), une belle barbe bien entretenue et un forfait assez important pour les appeler à des intervalles qui m'évitent les incidents diplomatiques, et surtout des t-shirts rigolos.

Voilà donc le résultat de mon écriture automatique...ça va défourailler, encore une fois je suis au pied du mur, je n'en ai pas bougé en fait. Il est temps que les gens pour qui j'ai de l'intérêt sentent qu'ils sont totalement libres de me dire ce que bon, leur semble, qu'ils n'ont plus besoin de faire semblant: que je suis à eux. Faites de moi ce que bon vous semble mais je vous en prie épargnez-moi vous discours plein d'amour, de tolérance, de respect, d'altruisme. Ca n'existe pas -à de rares exceptions et j'ai la chance d'en connaître, Dieu merci ; les deux pures se reconnaîtront- en tout cas pas chez ceux que je n'aime pas alors arrêtez de prêcher pour leur paroisse, j'arrive très bien à m'énerver tout seul comme un grand alors inutile de me donner d'autres rasions d'étendre mon ulcère.
Sure ces bonnes paroles je vous laisse avec d'autres (fun), celles des trois groupes cités au top. Bien à vous, allez mourir si vous tentez de me réconforter, soyez là, vous-même, ce sera bien assez et même trop donné à un maroufle de mon gabarit.

Hatebreed - A Call For Blood
Your reign of terror is coming to an end
And all your victims' pain will be avenged
Taker of innocence, I want your demise
Tear you apart for the unspeakable things you tried to hide
I fucking hate you
Every bone in my body will ache
`Till I destroy everything you love
And fill your life with their pain
Ten long fucking years
I waited to erase all the memories
And you can't fucking stop me
My vengeance is finally born
Ten long fucking years
Your reign of terror is coming to an end
And I have no mercy for your soul
Your blood is on my hands
A call for blood
For what you've done
No tolerance (for what you've done)
A call for blood
For what you've done
No tolerance (for what you've done)
All their anguish, all their pain
All their nightmare, all their misery
It's all coming back to haunt you
Your time is up and you've no where to hide
(I fucking hate you...)
(Ten long fucking years...)
(A call for blood...)
No fucking tolerance.
Let the blood spill
Vengeance is born [x2]
A call for blood.

Madball - Look My Way
Look my way, don't hide your face in shame
To me your all the same
I don't need your respect
Our pride and shame, we've held strong through the years
We've come this far, and I see very clear
You faked a smile to show me how much you care
You hypocrites get no respect over here
I know your game B
I keep going strong
You can't fake me
I keep movin on
I see right through your games and all your phony ways, in my world you have no say
Go your way, cause i know they'll be a day, when you'll be forced to look my way
Our pride and shame, we've always kept it real
No need to front, or hide the way I feel
You live a lie, afraid to look me in the eye
You have alot to say, so speak your mind
I know your game B
I keep going strong
You can't fake me
I keep movin on
I'm not to blame
When all your shit blows up in your faceI'm not to blame
Cause someone's bound to put you in your placeI'm not to blame
For all the times that you were afraid
To just look my way
You hide your face in shame, cause you have no integrity, and to me your all the same
I don't need your respect
Our pride and shame, we've held strong through the years
We've Come this far, and I see very clear
You faked a smile to show me how much you care
You hypocrites get no respect over here
I know your game B
I keep going strong
You can't fake me
I keep movin on

Converge - You Fail Me
you fail me with every fatal crush
you fail me with every abandoned love
you fail me with your inferno fuck me eyes
that burn as fuel for my city and its neon lights
burn bright white line fever take them all
you fail me with your new dead end dream
you fail me with your pill box fantasy
you fail me as love's greatest war
that was never worth
you were never worth fighting for
dying living dying living dying everyday
living dying living dying living everyday
you think you are a poet in your eyes you are a star
who lives through a fantasy of rising above
you think you're a victim
but you live as a drunk
that has never sacrificed
that has never loved
you think you are tragic but i know you are lost
you have walked the fault lines
and you have crossed them all
this world doesn't fight you, you fight yourself
thinking we fail you you fail yourself

Converge - Drop Out
amphetamine
raised her since three
he was a hope to be gutter king
both unraveled at their seams
that were never sewn
she never had a choice
they never had a chance
he never had a choice
they never had a chance
all their devils and all their demons
walk with me as they walked with them
all their devils and all their demons
haunting me as they haunted them
giving out
giving in

Je conclurai par ces mots que j’affectionne tant : « Infâme crétin » (souvent à mon endroit de ma part propre) et « Happiness is not having to lie on the floor dead alone » des excellents Poison the well.