mardi, octobre 10, 2006

Les étudiants, des fonctionnaires comme les autres

Bruno Julliard et l'UNEF plus largement sont deux institutions qui constituent les représentants majoritaires des étudiants français. Suite à une acuumulation de dires et d'actes, je me permets de vous livrer cette déjection réalisée en écriture automatique, caricaturale (quoique parfois...) mais cathartique pour le petit bourgeois qui sommeille en moi:

Ce syndicat avec son président justement vindicatif mais non moins sémillant ont mené la lutte contre le CPE, pondu par ces charognards d'ultra-libéraux fascistes, avides du sang des pauvres exploités, des immigrés, de nos amis "les jeunes" et même de leur propre administration. Ces nazis au sourire de figue éclatée engluée dans leur verbiage immonde ne voient pas dans leur ultime volonté d'asservir les nations et de diriger le monde par des gros patrons bien gras et bien blancs (vive Benetton) qu'ils exploitent trop vite et avec trop de goinfrerie des populations encore assez éclairées pour résister et s'organiser. Car la garde veille, composée de fils et de filles de la République, elle a su, sait et saura faire perdurer le rêves de tous les humanistes de ce nom (comprendre: de leur obédience). Grâce à eux nous pendront ces chiens pour qu'un jour meilleur se lève sur tous les peules d'Europe et particulièrement le nôtre (sauf pour ceux qui constituent la classe abjecte des profiteurs, de ceux qui gagnent de l'argent, de ceux qui habitent dans de beaux appartements, de ceux qui ne vont pas faire leur course dans un supermarché discount, des étudiants de droit -embryon du virus qui ronge notre si beau monde- et des empêcheurs de penser en rond, tranquille, derrière nos certitudes serinées tout au long de notre secondaire par des hommes et des femmes -parité, merde- qui se donnent corps et âmes à leurs chers élèves et qui sont bien décidés à former des bataillons de jeunes gens critiques -entendez par là d'accord avec leur vision partiale, relative et incomplète de toutes les sciences humaines).
Ca y est camarade, souris, remplissons nos bomylettes d'huile de tournesol et sus aux berlines qui nous offensent tous les jours la vue, qui sont autant de cible dans le dos de ces porcs qui ont de l'argent et sont donc forcément coupables! (merci les Fatals Picards)
Coupable de quoi? Mais voyons social-traître, d'avoir de l'argent, de gagner qqchose! Si ce n'est sur le dos des autres comme cela se peut-il autrement? N'as-tu pas encore compris que la seule solution c'était l'Etat, celui que nous avons connu, qui finançait tout! Celui qu'on nous refuse au prétexte absurde et aberrant d'une situation économique morose.
Nous le proclamons tout net à la face des peuples opprimés donc forcément d'accord avec nous car nous sommes les seuls à les avoir compris (j'en veux pour preuve le lancement d'Un dimanche à Bamako par Télérama): c'est faux! Nos camarades fonctionnaires, eux, ont réussi à nous prouver que les caisses de notre cher Etat-grand frère étaient encore bien pleines et aurpès d'eux nous avons beaucoup appris!

C'est pourquoi je me permets d'introduire l'adendum d'une chronique de Laurent Greilsamert parue dans Le Monde du lundi 9 octobre 2006:
Sans aucun rapport avec ce qui précède : ce mot du président de l'UNEF, Bruno Julliard, au cours d'un débat dans L'Express avec Bernard Kouchner sur l'éventuelle instauration d'un service civil. Kouchner : "On peut se sacrifier un peu pour une cause comme celle-là !"
Julliard : "Il faudrait aussi que cette période soit comptabilisée dans le calcul de la retraite." Pathétique, non ?


Eoncre une fois le président de l'UNEF nous a montré sa bêtise (soyons radicaux) et la pensée d'assité qu'il incarne et qui chaque jour fait culpabiliser ou inhibe la moindre pensée critique (cf. le fameux coup de pub digne d'un marchand de tapis à la rentrée des facultés avec leur tract sur comment se faire rembourser une partie des droits d'inscription). Merci à ceux qui m'auront lu jusqu'au bout, désolé de forcer autant le trait et d'être très certainement plus que partial à mon tour. Je tiens à préciser que même si mes propos sont plus que tranchés, je n'oublie pas qu'il ne faut jamais généraliser et ce, certainement pas chez les étudiants et les fonctionnaires (je dis ça sans acrimonie aucune). Sur ce je repasserai peaufiner mon texte quand mon coup de sang sera passé et que mes études de futur fonctionnaire m'en laisseront le temps.
Seule la lutte paie!