vendredi, février 09, 2007

IVG II

Le raisonnement est simple : étant donné que je considère le fœtus comme un être humain, dès la conception de l’ovule, je suis contre l’IVG. C’est dit.

A vrai dire un débat sur l’IVG serait stérile si les gens ne partent pas sur les mêmes bases. En effet, si certains comme moi considèrent le fœtus comme un être humain alors aucun échange n’est possible avec une personne ne le considérant pas comme tel. D’où ma tristesse face à des gens qui insultent copieusement les partisans d’un retrait de la loi sur l’IVG ou qui les considèrent comme fascistes –plutôt qui les traitent de "fachos" en se rappelant combien ce mot est galvaudé et utilisé à tort et à travers.

Je me souviens d’une manifestation d’ultra-catholiques qui s’étaient rendus sur l’esplanade de la cathédrale St Etienne à Toulouse pour prier ensemble afin de voir la loi de 74 retirée. Outre le pathétique de la scène et la stupidité du geste (autant d’un point de vue absolu que spirituel) la contre-manifestation organisée m’a choqué: des gens se sont rassemblés pour les conspuer, leur lancer des œufs dessus et les forcer à se réfugier dans la cathédrale ainsi qu’à se faire protéger les forces de l’ordre… Des fachos victimes d’une trou d’air dans la démocratie, concept amusant s’il n’était pas aussi inquiétant, quand on sait que ces partisans de la lutte anti-ultras sont juge et partie dès qu’il s’agit de liberté d’expression et de démocratie. Glissons.

Car c’est bien là le but de ce post : démontrer par un raisonnement qui tient en deux lignes que la position des anti-IVG part d’un axiome défendable, que le tout est logique et est donc parfaitement légitime et ne peut, sauf à être pour l’instauration d’une pensée unique (si c’est encore à faire), condamné.

D’autre part, je préciserais ma position en énonçant les cas qui me semblent justifier un avortement : les cas de viol, d’inceste, de risques pour la mère. C’est finalement le discours de bon nombre d’entre nous. Car il nous emble, sauf cas extrêmes, que rien ne justifie qu’un être humain pâtisse du comportement de ses géniteurs.

Comme certains portugais tenants de l’anti-avortement, il me semble un peu dur d’envoyer en prison une personne ayant avorté clandestinement. En effet, même si je suis du coup en contradiction avec mon axiome, il me semble qu’une telle manière d’avorter comporte trop de risques pour qu’il n’y ait que les personnes acculées qui y recourent. En d’autres termes, l’avortement n’étant jamais une sinécure et encore moins dans les conditions d’un avortement clandestin, les femmes l’ayant pratiqué ont certainement une raison qui justifie une certaine clémence.

Car il est clair que je même si je préfèrerais qu’il n’y ait pas de loi sur l’IVG, les droits nationaux le condamnant trop fermement ne sont pas la réponse non plus (d’autant qu’ont été reconnus des cas de refus d’avortement alors que les conditions prévues par la loi autorisant les cas extrêmes étaient réunis.)

Enfin nous sommes, paraît-il, en démocratie et ce sont les représentants du peuple souverain qui ont autorisé cette loi, il n’appartient dès lors à aucun opposant à l’avortement de remettre en cause ce texte. Ce qui ne lui interdit pas pour autant de manifester son avis contraire et ses convictions, au risque de me répéter. En effet, la majorité considère que l’avortement est possible (certainement parce qu’ils ne considèrent pas l’ovule fécondé comme un être humain sinon je ne vois pas comment, ce serait un homicide volontaire) alors je ne peux que m’incliner devant le choix souverain. Mais je ne fermerai pas pour autant ma gueule et n’accepterais pas qu’on me la fasse fermer. Je ne suis pas spécialement réactionnaire, j’ai simplement un avis différent et il est cohérent. Peut-être qu’il va à contre-courant de la majorité mais c’est ça aussi la démocratie, laisser s’exprimer les minorités.

Il est d’ailleurs intéressant de voir comme on distribue le droit de parole à certaines minorités et pas à d’autres. Bien sûr certains propos sont à bannir et l’on pourra également m’objecter qu’à présent que la loi a été voté, c’est un combat perdu mais tant que mes propos ne blessent personne, sont légitimes et autorisés par la loi, pourquoi devrais-je me taire ? De quel droit certains s’arrogeraient le droit de décider de qui peut parler ou pas ?

Avant de conclure, il ne me semble pas que l’interdiction de l’IVG soit un mal, des êtres humains qui n’ont rien demandé à personne pourront vivre, des jeunes (le plus souvent) seront responsabilisés dans leur pratique : protégez-vous bordel ! Ce n’est pas interdit par l’Eglise catholique contrairement à ce que la majorité pense, elle ne s’est pas prononcée sur ce sujet. Et considérant que peu écoutent et suivent la doctrine catholique, c’est en outre un enjeu de sécurité pour les MST et de responsabilité vis-à-vis d’un être humain. D’où la question que j’avais posé: il me semblait aberrant de voir des gens s’esclaffer quand on parlait de responsabilité pour les personnes de 16ans quant aux conséquences de leurs actes. Si on considère l’ovule fécondé comme une bête cellule évacuable comme de la peau morte sous la douche, c’est tout de suite plus cohérent comme point de vue.

Donc protégez-vous et ne tapez pas sur ceux qui sont contre l’avortement, à condition que ce soit le fruit d’une réflexion logique. Sinon faîtes preuve de pédagogie et ne rejetez pas l’autre.

Avant-dernier point : pour les jeunes mères, leurs futurs enfants n’ont pas à payer les pots cassés, de plus comme le souligne TheAbyss, être élevé par ses grands-parents est de plus en plus répandu (famille avec parents divorcés ou parents fréquemment du fait d’une trop lourde charge de travail). Comme je le disais plus haut, bien sûr des institutions sont à développer partout en France notamment pour les enfants à naître handicapés (là aussi ça fleure l’eugénisme par moment). Une mère qui ne peut élever son enfant ne sera peut-être pas complètement jouasse en laissant son enfant à d’autres mais je pense qu’elle sera moins amère que si elle se répète jusqu’au jour où elle passera l’arme à gauche qu’elle a ôté la chance à son enfant de vivre. Par ailleurs, même si c’est facile à dire pour moi, il me semble que quelque soit la vie que l’on a, on est quand même content d’être en vie (sauf cas rares). Encore une fois je ne tente de convaincre personne mais gardez à l’esprit quand vous me lisez que je considère l’ovule fécondé comme un être humain.

Là où tout le monde m’attend: je ne prône pas l’abstinence, chacun fait comme il l’entend, il est libre (liberté circonscrite par celle des autres pour ceux qui ont loupé un épisode) mais s’il est libre, il est responsable alors pilule et capote en poche avant tout. Après l’abstinence reste le meilleur moyen de se protéger des MST et des grossesses imprévus, c’est indéniable et le rappeler ce n’est pas supprimer une liberté dite fondamentale. L’abstinence est un but pour certains (jusqu’à une limite fixée par eux) mais peut aussi être un moyen de s’éviter de mauvaises surprises.

Enfin je tiens à préciser que la loi sur l’intervention volontaire de grossesse ne confère pas un droit mais autorise une pratique, encadrée par des conditions à respecter. J’en veux pour preuve le texte de loi: "La femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l’interruption de sa grossesse. Cette interruption ne peut être pratiquée qu’avant la fin de la douzième semaine de grossesse" (L2212-1 et suivants du Code de la Santé Publique).

Nuance.

Bien à vous.

5 Comments:

Blogger TheAbyss dirait même plus que...

Très cher Poncho,

Tout d'abord, laissez-moi vous exprimer ma narcissique gratitude pour m'avoir cité dans votre contre-article. Etre cité, c'est devenir une référence :-D
Je voulais juste exprimer mon avis sur quelques points, de façon fort décousue comme à l'accoutumée.
Tout d'abord, je comprends ta position, faite d'un postulat simple, l'être humain est un être humain destiné à la vie dès ses premiers instants. Je respecte cela. Je pense juste que ni toi, ni moi, ne pouvons réellement estimer le besoin et la portée d'un tel acte, un peu comme si tu te demandais si tu aurais combattu dans le maquis ou sauvé des vies à Auschwitz. J'ai conclu mes commentaires de la dernière fois en soulignant la discrimination morale qu'est le fait d'appliquer les lois de façon rationnelle sans subjectivité, et je pense que cette absence de subjectivité te fait défaut aussi, parce que dans ta position tu généralises autant que les gens qui font les lois, même si je sais que tu ne cherches pas à instaurer la tyrannie de ton éthique mais bien à exprimer ton point de vue et accepter d'être réfuté. En effet, je crois que si le problème se posait réellement dans ton entourage, tu reconsidèrerais le problème (excuse-moi si c'est le cas) du point de vue de ces parents que tu connais et que tu ne voudrais ni voir dans la merde, ni envisager comme des criminels.
Ce qui me choque un peu dans ton raisonnement, c'est la façon dont tu conçois l'embryon comme une vie gâchée. Je suis entièrement d'accord avec le fait qu'un bébé non désiré peut tout à fait devenir quelqu'un de bien, comme je suis d'accord avec le fait qu'une mère peut après coup regretter son geste, mais je crois que ce qui est malsain ce n'est pas la mort, inhérente à la vie, mais la souffrance. Et la souffrance ne peut être perçue que si on est conscient. Car ce qui fait l'humain, c'est la conscience. Les végétaux ont-ils une conscience ? A partir de quand l'embryon est-il doté d'une conscience, 12 semaines ??Est-ce qu'un arbre souffre quand on le mutile ? Quand on aura la réponse à cette question, alors là je me remettrai à douter de mon point de vue, et si la réponse est oui, alors j'épouserai le tien. Je ne veux pas passer pour un nazi ou quoi que ce soit, mais je crois que la vie est déjà assez dure pour l'imposer à des personnes qu'on ne pourra pas préparer à cette épreuve, que ce soit des enfants impossibles çà prendre en charge, ou qu'on se rende compte que l'enfant va naître trisomique. Je ne voudrais pas exterminer les personnes différentes, juste les empêcher de souffrir encore plus, et soutenir des gens qui savent pertinemment qu'on ne change pas le regard des gens, qui savent qu'ils devront prendre en charge leur enfant jusqu'à la fin de sa vie ou de la leur.Je te dis ça, non pas pour faire dévier le débat ou jeter de l'huile sur le feu, mais juste pour te rappeler que tu parles de vies humaines, et que si les parents ont droit au bonheur aussi, alors il faut leur donner cette chance. Tout dépend encore une fois du cas précis, certaines vies géniales pourraient avoir existé si la mère n'aimait pas autant le vin, un trisomique avorté aurait pu devenir acteur si le père ouvrier pouvait se permettre son placement en centre ou le loisir de passer du temps avec son fils. Mais il faut privilégier, dans le monde actuel (je précise et c'est important, m'en foutrais d'avoir des enfants handicapés si le monde était un grand jardin, si je ne devais pas leur imposer l'exclusion), le bonheur et la possibilité d'émancipation, d'éducation, de formation. Il faut penser à ça avant de donner bêtement la vie je crois, parce que là on parle d'avortement, mais que dier de toutes ses mères qui ont accouché et n'auraient peut-être pas dû le faire, ou pas tout de suite, tant la situation n'était pas favorable à un bon développement de l'enfant. Quand tu parles de se protéger et de protéger les autres, c'est capotes et pilules si tu ne veux pas passer par là, mais c'est surtout éducation, confort, nourriture, amour et attention si tu as franchi le pas. Je suis d'accord avec ton idée de la responsabilité (tu casses, tu payes), et je clorai ce commentaire par une petite synthèse de mon point de vue. En gros :
- Soit tu le gardes, et tu l'assumes, c'est à dire que tu fais tout pour que l'enfant ait une vie décente.
- Soit tu avortes, et pour des raisons d'incapacité à t'occuper de ce gosse, mais de vraies raisons, pas la flemme de travailler ou de laisser tomber la bouteille, une impossibilité totale de prise en charge.
A côté de ce classement bien manichéen et simpliste, il y a ceux qui auraient dû avorter et ne l'ont pas fait, et ceux qui ont avorté et le regrettent. Je pense qu'on peut avoir la réponse à la problématique du débat si on compare la tristesse de de ceux qui doivent se coltiner leurs enfants casse-couilles et mal élevés, et la tristesse de la mère qui ne saura même pas si son fils serait devenu quelqu'un de bien ou pas. Aurait-elle avorté si elle avait pu avoir un aperçu du futur et voir son fils junkie ou clodo ? Je reste sur ma position quand à la notion de "vie humaine" pour définir l'embryon, mais pour et surprendre et terminer, je comprends mieux ton point de vue quand j'énonce ceci : D'une part on a une personne avec des enfants vivants, qui peuvent être rééduqués,avec une possibilité de faire évoluer ou changer les choses, et d'autre part une personne qui n'a ni le pouvoir de changer, ni même de savoir comment aurait tourné son gosse, et qui est peut-être jalouse tous les jours de ne pouvoir être la mère de ces petits monstres indisciplinés. Et je crois tout de même, malgré mon extrémisme, que la douleur d'avoir surestimé ses compétences est bien inférieure à celle d'avoir ôté la vie, et surtout de le regretter.
Pour ma part, Roger va bien, il a six mois et bouge beaucoup. Je l'aime déjà ce petit con.

12:07 AM  
Blogger TheAbyss dirait même plus que...

Je voulais juste rajouter que quand l'enfant est né, on peut toujours changer, on peut toujours faire en sorte, si on est motivés ou forts ou je ne sais quoi, de donner une belle vie à ses enfants. En revanche, l'avortement empêche tout choix, et surtout celui de changer les choses après coup. Un clodo ou un junkie, c'est vivant et malléable spirituellement, un embryon dans une poubelle ça sert à rien.

Je te préviens tout de même, c'est une concession, pas une conversion ;-)

12:14 AM  
Blogger Poncho dirait même plus que...

bon d'abord merci pour cette longue et intéressante réponse. je suis heureux de voir que tu as compris mon point de vue et que ton commentaire est pertinent (rare de nos jours, particulièrement sur des sujets aussi sensibles).
réponse à mon tour (tu me dis si j'ai oublié de te répondre sur un point):
-je ne suis pas certain de manquer totalement de subjectivité, en effet en m'intéressant à chaque cas j'en ai tiré la conclusion suivante à lire avec à l'esprit la conjoncture actuelle: 3 exceptions à l’interdiction de l’IVG et un appel urgent à un développement rapide et suffisamment dense pour répondre aux attentes des futurs parents gênés pour quelque raison que ce soit par la naissance à venir (notamment quadriller le territoire avec des centres d’éducation adaptée pour les enfants handicapés dont les parents ne peuvent s’occuper en semaine).
-non, dans ma famille aucun avortement (à ce que je sache) mais il me semble que ma valeur première étant la vie, même si je serai bien emmerdé et que nul ne peut dire de quoi demain sera fait, je préfèrerai garder l’enfant ou donnerais ce conseil à la personne concernée. Même si ce n’est pas moi qui accouche et que, comme tu le dis, il est trop hasardeux de se prononcer de manière péremptoire sur une telle probabilité, c’est en tout cas mon avis. D’autant que comme tu l’as rajouté dans ta « concession » l’avortement obère les choix. Je serai toujours à temps de jeter le gosse dans un sac plastique ou le confier à la DDASS (humour). Mieux vaut me semble-t-il en chier des ronds de chapeau plutôt que se dire qu’on aurait du et qu’on aurait pu. Les remords j’en ai suffisamment comme ça.
-je ne suis pas plus certain que toi de l’arrivée de la conscience lors de l’évolution de la cellule fécondée et tout comme toi je ne sais pas si c’est bien la conscience qui fait de nous des êtres humains. Mais dans le doute je préfère m’abstenir et ne pas prendre de risques, ainsi dire que l’humanité de la cellule commence dès que l’ovule est fécondé, plutôt que d’arrêter une date artificielle.
-tu me dis « tu parles de vies humaines, et que si les parents ont droit au bonheur aussi, alors il faut leur donner cette chance. » certes mais quelle est la valeur fondamentale dans ta hiérarchie ? la vie ou le bonheur ? peut-être les mets-tu au même niveau. Ma position provisoire (elle évoluera au fil des années je pense ou sera de plus en plus nuancée) serait de mettre la vie en premier puis le bonheur. Il me semble difficile de concevoir dans un pays tel que le nôtre une vie qui se déroule sans une once de bonheur. Du coup je privilégie la vie. Enfin je te rappelle que je n’oublie pas les parents qui doivent pouvoir trouver des institutions ad hoc pour leurs enfants si eux-mêmes ne sont pas capables ou n’ont pas les moyens de s’en occuper et c’est pourquoi une interdiction de l’IVG (sauf les trois cas cités dans le post) peut être envisageable uniquement si la réponse aux problèmes rencontrés dès lors est aussi au rdv.
-enfin bien sûr que cette discussion et nos avis ne pourront jamais être valables à tout point de vue car chaque cas est unique mais je crains que de tels sujets ne puissent obtenir une réponse claire et définitive.

1:47 PM  
Anonymous Anonyme dirait même plus que...

Bon je vais essayer de faire assez bref en reprenant tes points:

- Par rapport aux centres, il y a non seulement le problème de place et de situation géographique, mais surtout le problème de prise en charge financière; j'ai vu ce que ça a couté chaque mois pour ma grandms en maison de retraite, alors un handicapé en centre ça doit douiller aussi, les parents sacrifieraient (dans l'extrême)leur confort, niveau de vie au bonheur pour cette prise en charge qui ne mène à aucune insertion ni autonomie.
- Je comprends que tu restes sur ta position si ça arrivait dans ta famille ou à toi, je pense que tu envisagerais différemment la chose si ça arrivais vraiment, sans pour autant changer de point de vue, mais en analysant les sacrifices à faire, les emprunts, les crédits, la nourrice etc... mais là où je suis d'accord avec toi c'est effectivement sur la condamnation que représente l'avortement car comme tu/je dis, même à la ddass ou dans la rue, tout est encore possible car là il y a existence.
En revanche je crois qu'il peut exister aussi des personnes qui vivent bien cet avortement et qui auraient plus de remords en voyant leur fils partir en couille qu'en ayant appuyé la sentence.
- On ne va pas se prendre la tête sur les critères qui font l'humain, moi j'ai ma position et c'est pour ça que je suis aussi pour l'euthanasie (nouveau débat youpi!), parce que je préfère la mort à la souffrance et l'inertie. Et je pense qu'un embryon c'est inerte et inconscient d'une quelconque douleur, c'est tout. Quand je bouffe un oeuf à la coque, je vois du jaune et du blanc, pas un poussin potentiel. Voilà ma position, aussi difficile à contredire ou prouver que la tienne.
- Quant au bonheur, oui je pense que ça sert à rien de partir dans la vie si on a pas toutes les armes en main. C'était possible avant, la grimpée des échelons sociaux etc, mais dans le monde actuel je crois pas vraiment qu'un fils de paysan chinois puisse devenir sociologue, ça arrive, mais les classes humaines se cantonnent de plus en plus à leur prédisposition je pense. Après, comme je l'ai dit avant, le bonheur ça peut aussi venir plus tard dans la vie, parfois faut en chier d'ailleurs pour reconnaître la saveur du bonheur.C'est vrai c'est bête de ma part de privilégier le bonheur à la vie puisque le bonheur sans vie n'existe pas, mais je suis effrayé par la vie sans bonheur en fait, d'où ma rigidité sur ce point peut-être. Cela dit, pour qu'un mec issu d'un milieu merdique puisse accéder au bonheur, il faut tout de même une sacrée éducation pour lui inculquer cette combativité, d'où la nécessité, dans le cas du refus d'un avortement qui aurait pu être conseillé, d'une prise en charge impeccable des parents, d'une préparation de leur part à l'ambition sociale et l'intégration de l'enfant. Donc encore une fois l'avortement peut être refusé, seulement si on lui mets le maximum de cartes en main au gosse.

Je sais pas pourquoi je me défonce sur ce sujet en fait ça me tient pas plus à coeur que ça en fait. Le plaisir de débattre et d'échanger je pense, où de susciter l'intérêt.

Bon blogger merde alors je publie en anonyme.

TheAbyss

9:40 PM  
Blogger Poncho dirait même plus que...

bien sûr comme je le disais déjà dans mon post, je ne cherchais à convaincre personne mais à faire comprendre qu'une position anti-ivg est concevable et est légitime. nos commentaires respectifs visent uniquement à expliciter notre point de vue.
je prends acte de ta dernière réponse. les aménagements à mettre en place dans le cas où l'avortement serait limité aux seuls trois cas que je vois sont bien sûr à penser de telle manière que l'avortement ne soit pas une solution plus simple.
finalement à bien regarder tes réponses je dirais que l'ivg apparait comme une solution a minima, un nivellement par le bas (critique chère au pc). si on installe suffisamment d'infrastructures pour les enfants qui ne seraient pas avortés et que l'on instaure un système de sécurité social pertinent de telle manière que la charge financière ne soit pas prohibitive, ce sera alors un monde meilleur et plus complet pour nos enfants. donc sans l'ivg, c'est une incitation très forte à construire un monde meilleur accessible à tous, autant sur le plan financier que sur le plan moral en permettant à tous (enfants comme parents) de vivre heureux quelque soit la situation.

12:46 PM  

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