vendredi, mars 31, 2006

Can't bear it anymore

A la base je souhaitais faire une étude sociologique de la frustration du petit blanc citadin –bien que n’ayant pas le talent de Houellebecq- après m’être fait quatre fois emmerdé en l’espace d’une semaine par ce que l’on nomme communément des « racailles ». Il y a bien longtemps j’avais promis sur ce même blog d’expliquer mon point de vue sur le problème des banlieues (pour faire simple j’emploierai des termes réducteurs et j’emmerde celui qui n’est pas content).
Car encore une fois j’ai été pris par ce que j’appelle des « crises de colère sourde » c’est-à-dire une furieuse envie d’éradiquer tout ce qui ressemble de près ou de loin à un être humain, quelqu’il soit, et à ma portée (même s'il est à noter que cette "crise" n'était en rien dû à ces emmerdes). Ca m’arrive de plus en plus souvent ces temps-ci ce qui veut dire que ma résistance nerveuse commence à chauffer.
Alors pourquoi ? Et surtout pourquoi sur un blog ?
Parce qu’à défaut d’appartenir à un groupe de hardcore internationalement reconnu qui me permettrait d’inonder le monde de mon roucoulement rageur ou d’avoir un mégaphone pour conspuer les connards qui agitent nos rues ces derniers temps, je n’ai guère que le blog pour avoir un maximum de visibilité possible. Quoique comme me le faisait remarquer un ami caustique, seuls mes amis connaissent et vont sur mon blog ce qui me permet ainsi d’étaler en une fois mes opinions et mes ressentiments à votre face, vous, mon crew. C’est plus le côté de catharsis que la volonté de vous cracher mon fiel à la figure qui m’a poussé à tout mettre par écrit.

Finalement vu l’heure à laquelle je me suis lancé dans l’écriture de ce post j’en suis resté aux considérations suivantes et l’énergie malsaine qui m’animait s’est dissipée depuis (mais pour combien de temps…je ne le sais ni et que Dieu nenni !) Donc voilà le début d’un post qui se serait voulu plus long et qui verra peut-être le jour si j’arrive à écrire dans le bon mood.

« Il est clair que la faute n’est pas à rejeter sur une ethnie ou groupe de quelque type que ce soit en particulier, mais ça, c’est entendu par tous. On oublie trop souvent que les personnes habitant les banlieues sont (en partie) les descendants des peuples que l’on a colonisés; à cette étape là du raisonnement je ne dis pas que le problème actuel est dû à l’esclavage loin de là (étant donné qu’on m’a dernièrement habitué à me faire dire ce que je ne disais pas je précise).
Ces personnes après leur indépendance sont venues notamment pour la reconstruction du pays après la seconde guerre mondiale, là ils se sont installés tout comme les espagnols et les portugais ainsi que les italiens. A ceux qui diront « Et justement ! Les autres se sont bien intégrés et pourquoi pas eux ? » Et bien parce que les autres sont des européens nous avons donc une communauté de culture, d’us et coutumes, de références. Mais surtout parce qu’à l’époque les français ne considéraient pas les peuples d’outre-mer comme leurs égaux, même pas les colons installés depuis des générations dans ces pays et quand bien même l’Algérie, par exemple, était devenue un département français. Le plus florissant sous la IIIe République par ailleurs.
Donc les maghrébins et noirs s’installent, cette population dénigrée par les français (comme les pieds noirs pour l’anecdote) est parquée dans les banlieues. Les HLM sont créés et ils s’y entassent faute de mieux. La situation entre temps s’est dégradée malgré les millions (souvent mal) investis pour développer des infrastructures à leur intention. Car leur fournir un cadre de rêve et des moyens à profusion (ce qu’ils n’ont pas eu de toute manière) ne leur permettra pas d’oublier le fait qu’ils ne sont pas considérés comme français par les blancs: ceux qui essaient de s’insérer se font refouler aux offres d’emploi, dans leurs demandes de logement qui se portent hors des lieux qui leur sont destinés (pas tous mais la majorité), dans les bars, boîtes de nuit (même si c’est anecdotique).
D’autres ne veulent pas/plus s’intégrer, se revendiquent de leurs origines dont ils ne savent absolument rien, rejettent la France, traitent les blancs de « sales blancs » ou de « face de craie »: ils ont développé un véritables racisme anti blanc. Ceci est dû –je pense- autant à une frustration de ne pas être intégré, qu’un rejet total et profond de la France (pour certains) ainsi qu’une volonté de se manifester violemment pour se faire remarquer, attirer l’attention. Les émeutes sont répréhensibles et je n’hésite pas à saluer le calme et la sang froid dont on fait preuve les policiers du reste mais il ne faut pas non plus voir ces émeutes comme un évènement ex nihilo. Ce n’est en rien la conséquence de la mort des jeunes dans le transformateur. Ce ne fut qu’un évènement de plus, en plus des contrôles systématiques des policiers, en plus du sentiment de stigmatisation et de rejet des blancs, du ton des journalistes à leur propos, des bien-pensants leur parlant, de la sensation d’être dans un carcan inviolable qui les plombera toujours au fond de leur cité.

Alors certains se mettent aux larcins, au trafic de drogue (c’est une part résiduelle mais que l’on porte trop aux nues pour éviter que cela éclabousse les autres), au vol, au vandalisme, aux agressions. Ils réfléchissent de manière clanique et grégaire, ils se déplacent en bande (c’est plus facile de casser la gueule et d’impressionner quelqu’un quand on est 6), les blancs des cités qui traînent avec eux en font toujours des tonnes de plus qu’eux exprès pour montrer qu’ils sont intégrés alors qu’ils ne le sont pas. Ils ne le seront jamais. Autre manifestation de leur rejet. La mixité les rebute même quand elle est issue de leur milieu socio-économique.

Enfin la solution pour moi est de forcer la mixité sociale et ethnique partout dans les villes, briser les barrières qui séparent les blancs d’un côté et les noirs et les arabes de l’autre. Que l’on arrête de nous abreuver avec un discours bien-pensant nauséabond, politiquement correct, où l’on ne peut plus dire arabe, noir ou juif par exemple. Que l’on arrête de se battre la coulpe avec l’histoire de la colonisation, on a reconnu nos erreurs, c’est grave bien sûr, mais on ne va pas se traîner ça pendant 15 siècles. Et dans le cas où l’on continuerai je ne le tolèrerai que si on rappelait que le commerce triangulaire a été permis par leurs « frères » qui les vendaient aux méchants blancs. Parlons aussi de l’esclavage sous l’expansion de l’Islam. Ou sinon faisons plus simple: autres temps autres mœurs.
Pour terminer, que les gens qui ne côtoient pas les racailles et ne se font pas emmerder ne viennent pas me donner de leçon d’humanisme. Même si je ne suis pas le mieux placé pour parler des banlieues, il n’en reste pas moins que j’ai pu observer bon nombre de faits et de situations (subis parfois) pour esquisser la forme du problème et de ses tenants et aboutissants. »
Bon je m’arrêterai là. Ce sujet est glissant et de toute manière ce n’était pas mon propos initial. Je tiens à préciser que cet exposé est plus que lacunaire mais je tenais juste à donner un avis d’ensemble, pour quelque chose de plus complet, contactez-moi.

4 Comments:

Blogger Poncho dirait même plus que...

et ui! comme tu dis jean-oui c'est risqué, d'où la précision sur le fait que le sujet soit glissant. certes ma position n'est pas celle de ceux dont je parle mais ce qui ne m'empêche pas d'ouvrir ma gueule (comme tu l'as précisé et je suis heureux que tu y vois un acte méritant). bien sûr je n'ai pas vécu ce qu'ils ont vécu, je suis blanc, je viens d'une famille aisé (qui a chue entre temps au cas où t'aurais oublié) je suis en droit dans une fac ouverte (ou bleue) mais à vrai dire j'avais envie d'en parler depuis un bout de temps car mes activités et mon mode de vie ne sont pas exactement (ce n'est pas un euphémisme) ceux que l'on imagine au vu de mon background sociologique ce qui m'a permis d'effleurer très légèrement le pb et d'en discuter avec les intéressés. Il n'en reste pas moins que je n'ai nulle légitimité à parler mais c'est mon blog et je clame des propos racistes ou bobos si j'en ai envie. Dès que l'on me connaît on sait faire le tri avec moi. Voilou, n'y vois aucunement une diatribe anti-toi, j'apprécie énormément le fait que tu aies pris le temps de poster un comment (ce n'est pas ironique). Maintenant c'est aux autres de suivre l'exemple.

12:10 PM  
Anonymous Anonyme dirait même plus que...

juste pour corriger une faute d'orthographe (comme ça je me dédouane de la critique que tu me fais trop souvent) "le sang froid" n'est pas féminin.
La comparaison avec les pays européens pourrait s'étendre à celle des asiatiques (pour ne pas citer les chinois...Chine pays de mon coeur) qui a aussi été plus ou moins colonisé avec les comptoirs et qui reste (à mon avis) assez bien intégré.
Je tiens aussi à préciser que tu pourras me féliciter d'avois enfin lu un de tes post dont tu m'abreuves sans m'être senti obligée pour autant.
Ne t'amuses pas à corriger mes fautes d'orthographe sinon la petite critique pourrait tourner à la vexation (comme je sais si bien le faire).

1:15 PM  
Blogger Poncho dirait même plus que...

Ca te vexe si je te dis que c'était une faute frappe et non une faute d'orthographe? Deuxièmement il faudra que tu m'explqiues le coup de la Chine parce que là...il dit qu'il voit pas le rapport. En tout cas merci d'être passée.

4:28 PM  
Anonymous Anonyme dirait même plus que...

Eh oui Jules Edouard,force est de constater que la societé prends une nouvelle tournure, certes chiante mais néamoins évidente.Faut se rappeler la fin du XIX°siècle, insécurité absolue dans toutes les grandes villes d'Europe(surtout Paris et Londres)villes surchargées,saturées et insalubres.Des meurtres à chaque coin de rue. Tout ça tout ça.
Alors le socialo-utopiste fourrier imagine une"unité d'habitation" ce qui était loin d'être une idée à la con sauf que ça ne marchait pas.Qu'à cela ne tienne, le modèle à été repris,transformé et expérimenté durant la reconstruction de la France -WWII( Le Corbusier.
Mais le probleme c'est qu'en plus d'utiliser un modèle désuet et faillible, les mecs ont fait ça à l arrache!
Donc ne nous étonnons pas que ces mecs qu'on à parqués de la sorte en dehors de nos villes afin de retrouver paix et sérénité reviennent aujourd'hui nous casser les burnes.Reste que comme toi ça m'emmerde plus que profondément dans la manière.
A très bientot mon pote.J'AIME TA CHATTE!

2:31 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home